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Betis Seville

La rivalité entre le FC Seville et le Betis Seville

Seville possède deux clubs professionnels évoluant en Liga : le Betis Seville et le FC Seville. Si ces deux clubs ne jouent pas les premiers rôles dans le championnat espagnol, il n'en reste pas moins que la rivalité entre ce sdeux clubs est énorme.

En effet, leur rivalité n'est pas seulement due au football, et c'est pourquoi la tension, les jours de derbys, est énorme.

Bien que les deux clubs de Seville ne soient pas les plus célèbres d'Espagne, le derby andalou est l'un des plus chauds du pays. Cette rivalité ne date pas d'aujourd'hui, loin de là, et il est préférable de se replonger dans le passé pour comprendreles raisons de la haine animant les deux clubs andalous.

En 1905, le Sevilla FC fut créé par quelques aristocrates propriétaires de vignes et de mines. Mais, dès 1909, soit quatre ans après la création du club, deux dissidents du club fondent le Betis Balompié. Effectivement, les dirigeants du FC Seville avaient refusés de recruter un joueur car celui-ci était ouvrier.

Un antagonisme de classe sociale est né. Celui-ci sera renforcé entre les années 40 et 60, au beau milieu du franquisme, quand le FC Seville fait ses classes en Liga, tandis que le Betis peine dans les divisions inférieures.

Aujourd'hui, ce mythe politique s'est effondré, et la répartition par quartiers n'a plus aucune signification. Cependant, le sentiment d'appartenance reste extrêmement fort. Il s'agit fréquemment d'un héritage paternel. Cette identité est si forte que jamais une entreprise régionale n'a sponsorisé l'un des clubs, afin de ne pas perdre la moitié de la clientèle.

De même, alors que le FC Seville dominait le Betis, la situation s'est légérement inversée. Même s'ils n'ont tous deux gagnés qu'un titre, et ce, il y a plus de 60 ans, le Betis est plus reconnu hors des frontières espagnoles que son rival, et, s'est généralement classé devant le FC Sevilel ces dernières saisons. Le nombre de "socios" du Betis s'en ressent avec 35000 contre 24000 pour le FC Seville.

Juan Luis Aguado, fidèle supporter du Betis depuis sa plus tendre enfance signale que "pour la plupart des supporters, il vaut mieux que l'autre perde plutôt que leur équipe gagne. La passion, ici, c'est souhaiter le mal du rival". Ce fidèle supporter a en effet raison.
Ainsi, en avril 2000, le FC Seville, déjà mathématiquement relégué en deuxième division, reçoit le Real Oviedo, à la lutte avec le Betis et se fait dominer sans combattre par deux buts à un, sous les clameurs de son propre public. Cette anecdote n'est en fait que la pareille rendue au Betis, qui avait fait de même en 1997 pour piéger le FC Seville.

Même avec une telle haine, jamais il n'y eut plus que des échauffourées ou des noms d'oiseaux lancés entre supporters des deux clubs. La situation tend momentanément à se calmer entre les deux clubs car les deux présidents, Manuel Ruiz de Lopera (Betis) et Roberto Ares (FC Seville) sont deux amis d'enfance et ont signé un pacte de non-aggression en 1999, qui interdit de débaucher un joueur de l'équipe adverse notamment.

La tension de chaque derby reste néanmoins énorme, avec généralement près de 500 policiers déployés afin d'éviter les dérapages, qui ont pourtant eut lieu, principalement à l'entrée du stade.

Quant aux anecdotes et cas de fanatisme, ils sont nombreux. Nombre d'enfants, encore foetus, ont été inscrits par leur père comme socios d'un des clubs de Séville, pas plus que les mariages célébrés sur les pelouses des deux stades. Les fans du Betis se plaisent à raconter l'histoire véridique de cet aficionado qui, comme le souhaitait son père avant de mourir, n'a cessé de se rendre au stade en compagnie des cendres paternelles rassemblées dans une boîte en carton.

Quelques réactions sur cette rivalité



Juan luis Aguado (Grand supporter du Betis) :"Le principal objectif de chaque équipe, ce n'est pas d'obtenir un titre, mais de surpasser l'autre en fin de saison".

Augusto Lahore (Vice président du FC Seville) : "Lors du derby, le reste du monde n'existe pas. C'est le match le plus important de l'année, irrationnel, passionnel, où n'influent ni le classement, ni les pronostics, ni l'état de forme des équipes. Tout peut arriver".

Football-Rivality - 2005

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