Dans le nord, la passion du football est énorme. Et ce, pour diverses raisons. Tout d'abord, le football est l'activité prédominante, et à part ce sport, peu sont répandus. De plus, de grands clubs aux riches passés affluent dans le Nord.
Nous pouvons citer Valenciennes, qui effectue son retour en Ligue 2, Calais, retombé dans l'anonymat après un fabuleux parcours en Coupe de France 2000 amenant ce club de CFA à Saint-Denis, mais surtout Lens et Lille. Ce sont en effet les deux derniers clubs cités, pensionnaires de Ligue 1, qui se disputent la suprématie du Nord.
Mais ce, dans la bonne humeur et le respect. L'image du supporter nordiste, véhiculée par les journalistes, est en effet celle du bon bonhomme sympathique, plaisant, pas le genre à lancer des insultes au rival...
Cette rivalité bon enfant n'empêche pas ces derbys entre lensois et lillois d'être très attendus. Mais il faut se replonger dans les origines des deux villes et des deux clbus pour mieux comprendre l'ambiance de ces fameux "Derby du Nord".
Tout d'abord, il existait avant-guerre une grande rivalité entre deux clubs lillois, à savoir l’Olympique lillois et le Sporting Club de Fives. Ces deux clubs étaient de grands rivaux, mais, à la libération, ils décidèrent d'oublier leur passé et de fusionner, créant ainsi le Lille Olympique Sporting Club.
A partir de ce moment, le LOSC se trouva comme rival le RC Lens. Chaque confrontation entre les deux clubs a pour but de s'assurer la suprématie régionale. Lille, terre de charbon des rives de la Deûle aux portes de la ville ressemble en fait à Lens, la ville minière.
Cette ressemblance mêlée à la bonne humeur et la mentalité des supporters des deux camps exmplique le fait que cette rivalité n'offre que très peu de dérapages et aucune haîne entre les deux clubs.
N'allez pas croire que les supporters soient timorés lors des Derby du Nord. Loin s'en faut. Les "Gueules noires" (surnom donné aux hommes qui travaillaient dans les mines) s'étant pris d'amour pour le Racing, le club a conservé l'amour des ouvriers par la suite.
Au niveau sportif, les deux clubs se ressemblent jusqu'à leur palmarès, ayant glanés tous deux peu de titres. Le Racing a remporté deux championnats en 1943 et 1944 en pleine guerre dans un championnat tronqué, marqué par le légitime peu d'intérêt des gens, et un autre en 1998 obtenu à l'ultime journée grâce à un but de Lachor. Le LOSC ne possède "que" deux titres de champion à son palmarès obtenus en 1946 et 1954. Quant aux coupes de France, Lille en a remporté 5, contre 2 pour Lens.
C'est d'ailleurs cretainement dans cette Coupe de France que se trouve le premier signe de leur rivalité, lorsque, en 1948, les lillois surclassaient les lensois en finale de cette compétition.
Aujourd'hui, la rivalité entre les deux clubs est intacte. Si il y a encore quelques années, le RC Lens jouait les premiers rôles en D1, alors que Lille se morfondait en D2, la situation a basculé, voire s'est renversée aujourd'hui, avec une deuxième place très encourageante de Lille l'an passé, quand Lens jouait le milieu de tableau. Mais, cette saison encore, il faudra attendre les Derby du Nord pour savoir qui s'adjugera la suprématie régionale...jusqu'au prochain derby.
Enfin, les relations entre les deux clubs sont au beau fixe. Preuve en sont les nombreuses migrations de joueurs d'un voisin à l'autre comme Bakari ou Dumont l'ont fait. Mais on peut souligner le fait que le Racing était disposé à prête son stade Felix Bollaert au LOSC pour les matchs du club lillois en Champion's League, étant donné que Grimompreez-Jooris est en travaux, et que le stade de Villeneuve d'Ascq (où jouent les lillois en championnat) n'est pas conforme pour une compétition européenne. Un tel acte serait inimaginable entre d'autres clubs voisins rivaux.
Football-Rivality - 2005
